Ces actionnaires-là ont intérêt à ne pas faire de la pub à un mouvement populaire
« On sait la concentration importante des médias détenus par quelques gros actionnaires, qui ne sont pas par ailleurs d’origine professionnelle médiatique. Donc ces actionnaires-là ont tout intérêt, sachant qu’ils sont actionnaires de pas mal de médias, à ne pas faire de la pub à un mouvement aussi populaire tel qu’il s’est présenté dès les premières semaines en novembre. Je pense que cette concentration des médias fait que les rédactions en chef ont soit sous-estimé l’ampleur parce qu’elles étaient elles-mêmes dans d’autres problématiques d’actualité, soit parce qu’elles ont eu clairement des directives pour ne pas traiter ce mouvement qui était en pleine émergence et qui était pourtant annoncé par d’autres médias libres »
Journaliste PQR, ex-La Marseillaise

Ça sert à quoi d’acheter un journal en particulier si un autre fait la même chose ?
« Aujourd’hui vous avez quand même de plus en plus une uniformisation des lignes éditoriales et des traitements et donc entre La Croix, Le Figaro, Le Parisien, vous avez à peu près les mêmes sujets, traités à peu près de la même manière, sauf que ça ne sert pas à grand-chose : le pluralisme de base, c’est pas pour rien. Donc ça fait qu’en plus les gens n’achètent pas les journaux, ça sert à quoi d’acheter un journal en particulier si un autre fait la même chose. Il n’y a plus de raison d’en choisir un plutôt que les autres, et en plus si vous pouvez avoir l’information gratuite sur Internet pourquoi se faire chier ? Y a un peu cette dimension-là. »
Journaliste Pigiste (Direct Matin, La Croix, presse professionnelle spécialisée)

Ils ne sont pas attaqués sur leur travail, mais sur les médias pour lesquels ils travaillent
« Il y a encore beaucoup de journalistes de terrain, avec énormément de médias différents, de journalistes indépendants, de photographes… Depuis 3 ans, je suis tous les jours sur le terrain et je pense que les critiques qui sont émises le sont sur ce qui est fait du travail des journalistes de terrain, pas sur les journalistes de terrain eux-mêmes. Pour moi, ils ne sont pas attaqués sur leur travail professionnel mais sur les médias pour lesquels ils travaillent. Par ailleurs, les critiques sont faites sur ce qui est fait des images collectées par les journalistes de terrain. »
Journaliste, Brut

Les médias semblent peu conscients des problèmes qui les entourent
La critique des médias est méritée et nécessaire. Nous ne pouvons nier qu’ils sont souvent trop concentrés et ne dévoilent pas toujours le monde tel qu’ils le devraient. Les médias semblent peu conscients des problèmes qui les entourent, pratiquant de moins en moins du travail de terrain, ayant moins d’écoute et je m’inclus dans cette critique.
Journaliste 1, Mediapart

Un journal qui est entre les mains de groupes concentrés n’est pas libre
« Donc oui, je pense que le journaliste qui n’est pas autonome et qui n’est pas dans une rédaction autonome et libre, autrement dit qui est entre les mains de gros groupes concentrés, n’est pas libre oui, il est orienté d’emblée, oui. »
Journaliste PQR, ex-La Marseillaise

Le contexte ne favorise pas une liberté totale de la presse et un journalisme de qualité
Mediapart et son système économique sont une alternative. Nous ne recevons pas d’aide de l’État, nous ne sommes pas possédés par un groupe privé, on a les mains libres. Mais beaucoup de journalistes travaillent aussi très bien aussi ailleurs, mais disons simplement que le contexte général ne favorise pas une liberté totale de la presse et un journalisme de qualité.
Journaliste 1, Mediapart

Quand il y a la guerre en politique ils se retrouvent près du pouvoir finalement
« Mais le vrai problème du pluralisme a été le traitement de l’information par France Culture, par Europe 1, par « C à vous », par BFMTV, ces gens ont eu peur et ont montré que quand il y a la guerre en politique ils se retrouvent près du pouvoir finalement. Mais je ne parle pas des journalistes, je parle vraiment de certains éditorialistes, car une partie de la presse est détenue par certaines personnes qui sont plutôt proches du pouvoir politique, économique, financier… »
Journaliste stagiaire, Figaro Vox

L’information a un coût et nécessite des journalistes correctement rétribués
Il existe donc déjà d’autres modèles possibles, mais cela implique que les lecteurs pensent à ce qu’est l’information, laquelle a une valeur, un coût et nécessite des journalistes correctement rétribués pour exercer convenablement leur métier. En d’autres termes plus d’indépendance aux médias.
Journaliste 1, Mediapart

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