Il y a cette idée que tous les médias ont mal traité le sujet
Le problème avec toute la critique qui s’est exprimée vis-à-vis du traitement des manifestations, c’est qu’il y a très peu de gens qui lisent Le Monde ou La Croix ou même qui écoutent France Culture, Les Pieds sur Terre, donc y a eu de très très bons traitements des manifestations mais en fait globalement les gens regardent beaucoup BFM et du coup quand BFM fait de la merde, y a cette idée que tous les médias ont mal traité le sujet. »
Journaliste Pigiste (Direct Matin, La Croix, presse professionnelle spécialisée)
Si vous voulez regarder des médias comme BFM, iTélé , ou autre c’est votre problème !
« Il y a toujours une part d’autocensure parce que, forcément, on sait qu’on travaille pour un média qui a une ligne éditoriale. Mais comme on est localiers, nous, notre rôle, de façon pragmatique, c’est d’être le reflet de ce qui se passe. Donc moi, à aucun moment, on m’a interdit un papier, et c’est ce que j’ai essayé d’expliquer à ces personnes en leurs disant « Après si vous voulez regarder des médias comme BFM, iTélé , ou autre c’est votre problème ! Mais si vous allez à la bonne source, que vous lisez des journaux qui font bien leur travail, ou des sites comme Mediapart, et bien je pense que vous pouvez encore, en France, être pas trop mal informés ». »
Journaliste, Sud-Ouest
A force de critiquer la proie facile des médias, vous ne les lisez plus
J’ai réagi lors du Grand Débat auquel j’ai assisté dans le cadre de mon travail. De nouveau, quelqu’un disait qu’il était désinformé à cause des médias, que c’était de l’intox etc. Et la députée abondait dans son sens. C’est là que j’ai pris le micro. J’ai dit : « Excusez-moi, j’interviens en mon nom propre, je ne représente pas mon titre. Mais je vais vous dire une chose ; à force de critiquer la proie facile des médias, vous ne les lisez plus. Vous ne les achetez plus donc les médias sont littéralement en train de se ‘casser la gueule’. Et quand en France il n’y aura plus de médias libres dignes de ce nom, vous pleurerez parce que ça voudra dire que la France aura mal à sa démocratie. »
Journaliste, Sud-Ouest
Le problème c’est les habitudes de consultation des personnes souhaitant recevoir l’information
« Le danger […] est de nier la pluralité de l’offre d’information. Le problème n’est donc pas l’offre journalistique, mais les habitudes de consultation des personnes souhaitant recevoir l’information. Seuls ceux qui estiment que les sources d’information sont limitées peuvent prétendre à la nécessité de repenser leur rapport à elles pour davantage de diversité. »
Journaliste, Nice Matin