L’angle se décide sur le terrain

« Pour la plupart des cas, notamment pour ce type de manifestations, l’angle se décide sur le terrain en fonction des orientations du jour. Lors de manifestations, plusieurs angles s’imposent puisque celles-ci sont de l’ordre de l’inédit. C’est très différent des interviews classiques de types autobiographiques par exemple. » Journaliste, Le Bien Public.

 

Le monde réel offre une quantité infinie de sujets

« Le monde réel offre une quantité infinie de sujets. Lorsque l’on se rend dans une manifestation ou une cérémonie, nous avons mille manières de les traiter. Donc il faut choisir un angle et trouver une lecture de l’évènement. C’est-à-dire mettre à l’épreuve des faits une idée définie au préalable. Nous venons, nous vérifions ou pas, et si nous ne vérifions pas, nous avons l’honnêteté de le dire. Ou alors nous ne faisons pas de papier. Et si nous vérifions, nous expliquons en quoi cela corrobore notre hypothèse globalement. » Journaliste, Le Point.

 

L’angle arrive de lui-même, à l’instant T

« L’angle arrive de lui-même, à l’instant T. Minute par minute, les journalistes surveillent ce qui se passe sur le terrain, pour retranscrire l’actualité en direct. Il n’y a pas un angle prédéfini. Dans le cas d’un one shoot, quelque chose qui ne dure pas trop dans le temps, les journalistes peuvent partir sur un angle prédéfini mais en ce qui concerne les Gilets jaunes, il n’est pas possible à chaque fois de trouver un angle car c’est trop récurrent. » Journaliste, Huffington Post.

 

On peut décider de l’angle à l’avance mais si cela ne convient pas, on change.

« Il n’y a pas de règle. Soit ça s’impose, soit on ne sait pas ce qu’on va trouver donc on appelle les gens et on voit sur place. On peut décider de l’angle à l’avance mais si cela ne convient pas, on change. Concernant les Gilets jaunes et les syndicats, on part du principe qu’on va essayer de faire parler les gens. Si la personne n’a rien à dire, on change d’interlocuteur. On ne reste pas coincés dans une décision. Mais il n’y a pas vraiment de méthode. » Journaliste 2, Médiapart.

 

On ne sait plus trop comment apporter un angle différent

« Cela fait presque 5 mois, et on a analysé la question sous tous ses angles, le mal-être social, culturel, le rapport à l’immigration, au patriotisme, le rapport à Emmanuel Macron, à la défiance. […] Nous sommes 4 ou 5 au Figaro Vox, certains voient encore le mouvement des gilets jaunes d’un bon œil, et d’autres sont un peu réticents. Donc cela devient un peu difficile de traiter la question puisqu’on ne sait plus trop sur quel pied danser, comment apporter un angle différent. Journaliste, Figaro Vox.

 

Une fois l’angle pris, il y a toujours une part de subjectivité

« Le journaliste neutre est un leurre, d’autant plus aujourd’hui, quand on sait que la plupart des médias sont détenus par des grandes entreprises qui utilisent les médias comme instrument d’influence pour leurs activités. Mais Le Ravi ne fait pas exception : dans nos choix de sujets d’articles, l’angle pris, il y a toujours une part de subjectivité, même si notre but est de transposer différents points de vue sur un même sujet traité. Nous ne sommes pas un journal d’opinion, mais un journal avec des opinions où on confrontera des faits. » Journaliste, Le Ravi.

 

Sur les réseaux sociaux, l’angle sensationnel prime toujours

« Sur les réseaux sociaux, l’angle sensationnel prime toujours et cette course au buzz est inquiétante. L’usage des réseaux sociaux, et en particulier la vérification de l’information qui y circule, est un enjeu prioritaire aujourd’hui à aborder dès l’école. » Journaliste pigiste.

 

Toute l’équipe travaille ensemble (…) pour varier les angles et les traitements

« Mediapart eut la démarche intéressante d’apporter une forme de pluri-traitement médiatique, dans le sens où nous n’avons pas abordé ces questions uniquement d’un point de vue social, mais également politique et écologique. Toute l’équipe travaille ensemble, les frontières ne sont pas nettes entre nos services et cela permet à une rédaction entière de se mobiliser pour varier les angles et les traitements. Journaliste 1, Mediapart.

 

Tous les sujets ne peuvent pas être traités et c’est par nos choix que les médias se démarquent

« C’est justement là où le journaliste n’est pas objectif. C’est par le choix de ses sujets et de ses angles qu’il montre sa subjectivité. Tous les sujets ne peuvent pas être traités et c’est par nos choix que les médias se démarquent. » Journaliste, Normandie Actu.

 

Angler un sujet, c’est la base de la construction d’un article

« Franchement, je n’ai jamais été contrainte pour mes choix de sujets et d’angles. On me propose des sujets, j’en propose. Mais j’ai toujours le choix. Il faut angler un sujet pour qu’il soit intéressant et qu’on puisse en parler de différentes manières, sinon on s’ennuierait ! Par exemple, quand on traite les manifestations des Gilets jaunes tous les samedis, il faut trouver des angles, sinon, cela devient vite barbant. On a fait par exemple : « les femmes dans les cortèges », » les syndicats dans les cortèges », « comment les Gilets jaunes préparent la grève générale », « l’organisation des Street medics dans les cortèges »… Je ne vois pas comment le fait d’angler peut formater la perception du mouvement. Car angler un sujet, c’est la base de la construction d’un article, sinon ça part dans tous les sens ! » Journaliste, Normandie Actu.

 

Je suis en relation avec les rédacteurs en chef pour clarifier l’angle que nous souhaitons aborder

« En tant que pigiste, mon rôle est de m’adapter aux lignes éditoriales des rédactions pour lesquelles je travaille. Je suis en relation avec les rédacteurs en chef pour clarifier l’angle que nous souhaitons aborder, nous essayons de trouver ensemble un terrain d’entente. Dans le cadre de Slate, il s’agissait plutôt du traitement médiatique du mouvement des Gilets jaunes : comment les médias ont traité ce mouvement social ? Quelles ont été leurs perceptions ? » Journaliste pigiste, Slate, BibliObs.

 

Tu ne peux pas tout couvrir, sinon, il n’y a pas d’angle, il n’y a pas de sujet en fait.

« Si tu veux être journaliste, tu ne peux pas couvrir tout. Nous, notre métier, c’est de raconter ce qui se passe, mais pas dans l’exhaustivité, ce n’est pas possible. Tu ne peux pas raconter les manifestations de huit heures le matin à huit heures le soir. Tu vas prendre des moments, tu vas prendre des interviews, tu vas faire des montages, tu vas faire des raccourcis, tu vas faire une synthèse, et tu vas choisir un angle. C’est ce qu’on fait ; à chaque fois qu’il y a des manifestations des Gilets jaunes, on fait des synthèses et on choisit des angles. Tu ne peux pas tout couvrir, sinon, il n’y a pas d’angle, il n’y a pas de sujet en fait. C’est comme si tu filmais devant chez toi tout le temps et tu attends qu’il se passe un truc. » Journaliste, France Info Paris.

 

Un journaliste, c’est un vampire assoiffé de sang quant à une information

Ce qu’on appelle un journaliste, c’est vraiment un vampire assoiffé de sang quant à une information. Toute information est pareille pour lui. Donc ce n’est vraiment pas facile pour un journaliste d’ignorer une information ou une source d’information. S’il ignore une information, soit il l’ignore sans le faire exprès soit il est forcé de l’ignorer. Si on parle vraiment des angles morts, ce sont plutôt des angles « tués » volontairement de par l’entreprise de presse ou de l’éditeur. Donc si c’était le cas pour les manifestations des Gilets Jaunes, ce serait probablement dû aux mécanismes de décision des groupes de presse qui ont un intérêt à soutenir le gouvernement français. Comme je disais, ce ne sont pas des angles morts mais des angles « tués » exprès, parce que nous, les journalistes, on pense à l’information même en dormant, on gagne nos vies avec elle et on vit avec elle. C’est impossible pour nous d’ignorer une information, soit on est obligés de préférer l’ignorer soit on est forcé de l’ignorer. Journaliste, Deutsche Welle Türkçe.

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